Biographie
Je suis née à Toulouse, en France. Dès le début, ma vie est placée sous le signe de la richesse culturelle. Je suis d’origine italienne et j’ai passé toute mon enfance, du CM1 jusqu’au baccalauréat, à Pointe-Noire, en République Populaire du Congo. Revenue à Toulouse pour y suivre des études d’histoire de l’art, j’y ai obtenu un D.E.A., qu’on nomme aujourd’hui master, sur le thème d’un groupe de mosaïques de pavement du XIIe siècle en Europe. J’en ai étudié surtout l’iconographie : le décodage des images.
Ces premières années furent l’occasion d’une fabuleuse constitution de banque d’images mentales. Avec un arrêt privilégié auprès des masques africains et de l’iconographie romane.
Ensuite, je passe un an en Italie dans une école d’art, à l’Institut Albe Steiner de Ravenne. J’y apprends la taille du marbre et des smaltes, la confection des ciments, toute la technique de la mosaïque antique appliquée à la création contemporaine et à la copie d’antique. Je commence à exposer.
Je deviens aussi traductrice d’italien pour les Editions Milan. Je m’intéresse de près à la recherche sur l’oeuvre de l’écrivain Georges Perec et participe à la création d’une revue d’études littéraire, « Le cabinet d’amateur », sur ce sujet. J’avale des bibliothèques entières et me passionne pour le jazz, l’opéra, le rock underground. Puis je deviens correctrice et pigiste pour une petite maison d’éditions toulousaine. J’écris de tout : presse magazine, livres de commandes, publi-reportages, livre de portraits, guide animalier, tout en réalisant 10 m² de mosaïques de marbre pour des thermes dans les Hautes-Pyrénées.
En 2003, suite à une rencontre importante, je pars vivre et travailler à Zaouit, près de Tiznit, au Maroc. C’est une ville où l’artisanat est très riche. Aux portes du Grand Sud, on y sent l’appel du désert, on y comprend la vie des nomades. Une ville de Berbères à la culture haute en couleurs dans laquelle je puise souvent, notamment en réutilisant des bijoux anciens que je fais restaurer et que je réinterprète. J’apprends le berbère et continue d’écrire. De la critique d’art pour des amis artistes et des textes plus personnels. C’est en découvrant dans le soukh des bijoux de Tiznit, un soukh célèbre dans tout le Maroc, des pierres intéressantes à utiliser en mosaïque, comme le lapis lazuli ou le corail, que j’ai eu l’envie d’utiliser ces pierres pour créer des bijoux. En six ans, je suis passée de l’utilisation des pierres semi-précieuses et de l’argent à toutes les formes d’artisanat marocains utilisables pour cette pratique. Essentiellement la passementerie qui avait tant inspiré Yves-Saint-Laurent, mais aussi des rubans, des galets, des graines, des vertèbres de poisson, des coquillages, des émaux, des strass, de la nacre, des médailles…
Cela donne un style très personnel fait d’un grand mélange, où chaque pièce est unique, parfois drôle, parfois raffinée, et où les tableaux de la Renaissance italienne, l’artisanat berbère, l’Afrique et les tableaux de la fin du XIXe siècle période pré-impressionniste sont mes principales sources d’inspiration.
Tous ces travaux sur les bijoux, sont visibles sur le site http://valerielafont.com/bijoux/ A partir de 2013, pour des raisons personnelles, sans cesser mes activités artistiques, je consacre beaucoup de temps à l’accompagnement d’enfants cognitivement atypiques : surdoués, autistes, asperger, enfants souffrant de troubles dys. Je lis et écris beaucoup sur le sujet. Je publie mes réflexions sur le site Planète Douance et je finis par créer une école à la maison. A l’aide de divers manuels scolaires et de ressources éducatives chinées dans des applications et sur le net, je crée une méthode. J’en publie les cours ici.
Depuis fin 2016, je suis revenue vivre en France, sur ma terre natale toulousaine. Mes collections de bijoux déjà créés ont suivi, les tableaux de marbre aussi et de nouveaux enfants extra-ordinaires, Toulousains cette fois, m’ont accordé leur confiance pour du soutien scolaire. Qu’ils en soient remerciés.